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L'actualité de la HEG-FR

Entrepreneuriat : les Suisses veulent avoir un impact significatif sur le monde

05 juil. 2023

Le Global Entrepreneurship Monitor (GEM 2022/2023) met en évidence une louable motivation des Suisses pour se lancer dans les affaires. Pour y parvenir, il convient d’encourager ce type de carrières et de digitaliser les services.

L’année 2023 a débuté avec son lot de tensions et d’incertitudes : guerre, coûts élevés de l’énergie et bien sûr les stigmates de la pandémie COVID-19. Ce terrain instable a chahuté l’écosystème entrepreneurial. Pour autant, des opportunités existent. « Au second semestre 2023, les tendances laissent entrevoir des solutions à condition d’avoir un soupçon d’audace et le goût de l’innovation », déclare Rico Baldegger, directeur de la Haute école de gestion Fribourg (HEG-FR) et Team Leader du GEM Switzerland, au moment de présenter les éléments clé relatifs à la Suisse du Global Entrepreneurship Monitor (GEM 2022/2023).

En Suisse, contribuer positivement à la société apparaît comme la motivation principale pour lancer une entreprise. Avec un taux de 57,4 %, c’est le seul critère supérieur à la moyenne des pays ayant un PIB par habitant élevé (Niveau A, 45,6 %). Si l’on regarde de plus près, les femmes ont davantage sélectionné ce critère (63 %) que les hommes (53,8 %). Les autres motivations portent sur la nécessité de gagner sa vie, car il y a peu d’emplois disponibles (47,1 %), la création de la richesse (37,1 %) et loin derrière la poursuite d’une activité familiale (11,2 %).

Il est intéressant de relever que les opportunités n’apparaissent pas de la même manière dans toutes les régions. Ainsi, les personnes vivant dans la partie germanophone identifient davantage d’opportunités à monter une entreprise dans les six mois (54,8 %), bien plus que dans les régions francophone (33,2 %) et italophone (11,8 %).

Reste qu’il y a encore des efforts à faire pour promouvoir l’entrepreneuriat comme choix de carrière. Parmi les pays de Niveau A, la Suisse se situe, avec 38,3 %, bien en dessous de la moyenne de 65,1 %. Stimuler l’attrait de l’entrepreneuriat passe avant tout par l’éducation en multipliant les programmes favorisant des compétences telles que la créativité et la réalisation de projets ambitieux.

Faible taux de numérisation des entreprises

Quant au taux d’utilisation des technologies numériques pour vendre des produits, il est particulièrement bas en Suisse : 31,9 % pour les entreprises de moins de 5 ans (moyenne Niveau A, 48,5 %). Le taux pour celles de plus de cinq ans chute à 20,8 % (moyenne Niveau A, 37,9 %). « Bien que nous ayons une économie hautement innovante, la plupart des start-ups en Suisse ne sont pas très numérisées en comparaison internationale », constate Pascal Wild, membre du GEM Switzerland.